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 Je suis comme le lierre, je m'attache ou je meurs.

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AuteurMessage
Sikleïa Iflosy

Sikleïa Iflosy


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Je suis comme le lierre, je m'attache ou je meurs. Empty
MessageSujet: Je suis comme le lierre, je m'attache ou je meurs.   Je suis comme le lierre, je m'attache ou je meurs. EmptyMer 22 Juin - 17:48

THE DEATH OF UNCERTAIN FATE

Je suis comme le lierre, je m'attache ou je meurs. Au_rev10

« Il ne faut pas avoir peur de mourir,
la mort est un passage vers un autre monde,
souvent meilleur que celui de la vie. »


    Ce matin-là, j'étais loin de me douter du déroulement de la journée. J'étais loin de l'idée que le même soir, mon corps serait froid et immobile, enfouis sous des dizaines d'arbres dans ma propre foret.

    Je m'étais éveillé au chant des oiseaux, un beau soleil s'annoncer. Levant ma masse du sol puis m'ébrouant pour me débarrasser des saletés du sol accumulé sur ma robe lors de la nuit. J'entrai dans un pas lent, tournant la tête de gauche à droite, observant mon environnement. Les petits oiseaux volant en ronde, c'était la période des amours pour eux, les couples ne se séparer donc plus, je l'observais, heureux pour eux. J'étais ici depuis quelques mois, j'avais rencontré quelques chevaux, surtout des juments. Il y avait en première Pearl, une jolie jument blanche, fine et élégante. Jument de laquelle, j'aurais pu tomber amoureux sans problème. Elle avait la même idée que moi sur le principe d'un troupeau. Ensuite il y avait Moïra, une très belle jument d'un noir de jais. Elle m'avait bien fait rire, car elle avait peur de l'eau, hors pour moi il était impossible d'avoir peur de l'eau, j'avais grandi prêt de l'eau, j'adorais l'eau ! Puis était venu Atalante Wendz. Une jument à la robe aux couleurs du soleil, les crins presque blancs, avec une cicatrice à l'oeil. Jument qui m'avait tenue tête le jour où elle était venue dans ma forêt, cette forêt. J'avais également apprécié cette jument, les juments de caractère sont toujours celles qui vont le plus loin.

    Et aujourd'hui je n'avais aucune d'entre elles à mes côtés. Après, je m'étais terré dans ma forêt sans aucune raison apparente, qu'avait donc pensé Pearl ? Elle qui avait accepté d'entrer dans mon troupeau ? Elle qui avait temps hésité, j'étais vraiment minable...Après ça, jamais plus je ne pourrais la regarder en face, j'ai bien trop honte de moi. J'étais arrivé prêt de la petite rivière, baissant l'encolure pour boire paisiblement, je vis alors d'autres animaux sauvages m'imiter. Une biche et son faon se trouver face à moi, de l'autre côté de la rivière. Elle m'observait pendant que son petit s'abreuver. Son regard était perçant, je voyais clairement ce qu'elle pensait de moi, je n'avais rien à faire ici, sur ces terres...Décidément, je m'étais senti ici chez moi les premiers mois, mais aujourd'hui j'avais une réel envie de fouir. J'étais déprimé, trouverais-je un jour le lieu qu'il me fallait ? Le lieu où je me sentirais chez moi jusqu'à la fin de ma vie.

    C'est dans le milieu de journée que le vent se leva soudainement, après la pluie le beau temps comme on dit. J'étais pourtant resté sur la petite plaine d'herbe, affrontant les premières gouttes d'eau qui venaient du ciel. Ce n'est quand fin d'après-midi, lorsque le soleil commençait à se coucher, que j'entrai à nouveau dans ma forêt. Le vent soufflait alors bien plus fort, faisait bouger dangereusement les arbres autour de moi. Les animaux de la forêt commencèrent à s'affoler et prendre la fuite, ne voulant pas se retrouver sous les arbres au cas où le vent aurait eu la force de faire tomber les solides sapins et hêtres. Ensuite tout ce passa très vite, même si j'avais vécu les événements comme une éternité. A la lisière de la forêt je levai les yeux au ciel et ce que j'y vis me terrifia ! Un immense nuage tournoyait, il était rapide et ravageur, face à moi, le paysage était déjà dévasté !

    Je secouai ma tête pour être sûr que ce qui se trouvait face à mes yeux étaient belle et bien réel. Et malheureusement oui, c'était le cas. Je fis alors demi-tour suivant la plupart des animaux sauvages, suivant la même direction de fuite, qui n'était autre que le total opposé de l'ouragan qui s'abattait sur nous ! Dans cette course folle beaucoup d'animaux se faisait piétiner sans aucun scrupule, chacun tentant de sauver sa peau sans penser aux autres. C'est au milieu de l'action que je vis de nouveau se jeune faon, avec sa mère qui se faisait bousculer. Le faon était coincé est tombé sur une souche d'arbre pourrie. La mère faisait ce qu'elle pouvait pour rester le plus prêt possible de son bébé, mais elle se faisait pousser violemment par tous les autres. Je me précipitais alors sur lui me frayant un chemin vers eux. A l'aide de mes sabots, je tapai sur la souche avec force pour que le jeune faon puisse être de nouveau libre et fuir comme le reste des animaux. La mère me disait de me dépêcher, en tournant je vis que l'ouragan était tellement proche que je pouvais le sentir sur ma croupe. Je réussis enfin à libérer le faon qui pu enfin s'enfuir, c'est alors que je glissai sur les feuilles mouillées. Heurtant un arbre, m'écroulant de tout mon poids sur la terre qui était plutôt de la boue. En tentant de me remettre sur mes sabots, un énorme sapin s'effondra en plein milieu de mon corps, m'infligeant une terrible douleur aux côtes, m'en brisant plusieurs au passage. La suite je ne m'en souviens plus, je pense mettre évanouie. Jamais je n'aurais pensé que cette suite aurait pu m'être fatale, pourtant ce fut le cas. L'ouragan passa juste au-dessus de moi, arrachant d'autres arbres qui vinrent compléter celui déjà présent sur moi.

    Toutes les bonnes choses ont une fin, c'est l'image de ma mère qui m'apparut en premier, puis Pearl. J'avais envie de pleurer, pourquoi n'avais-je pas été m'excuser, pourquoi n'avais-je pas fait ce qu'il fallait pour la connaitre plus ? Toutes les images de ma vie repassèrent devant mes yeux. C'était le point final de ma vie, qui avait été bien courte. J'allais à présent veiller d'en haut pour tous ceux que j'avais connu et qui était encore présent sur cette terre qui, au finale avait été ma seule maison.

    C'est ici et maintenant que ce fini mon histoire.


« Il n'y a que deux choses,
difficilement supportables chez la mort :
l'absence et l'ignorance. »



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