Belle et rusée \Jewel/

Les amis sont les anges qui nous soulèvent lorsque nos ailes n’arrivent plus à se rappeler comment voler – Anonyme-

Premier attachement, perdu
-Tu sais que toi tu as un grand avenir? Je suis certains que tu feras craquer les cœurs de tout le monde. Ta mère t’a bien appris.
Deuxième attachement, perdu
-Tu sais, ici il faut plaire à tous le monde.
Troisième attachement, perdu
-Tu es une belle jeune jument. Un peu diva sur les bords, mais attachante.

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S’attacher. Tu parle d’un mot. Quand on s’attache on donne le pouvoir à cette personne de nous détruire. De contrôler nos émotions. Bien que parfois les amis ça nous sauve la vie. Ça nous aide dans des situations délicates, à surmonter des obstacles. C’est gentils des amis, des êtres proches. Ce n’est pas eux qui nous détruisent, c’est ce foutu destin qui nous en veux. On dirait.

Stupide rêve. Stupide attachement. Stupide mentalité. Ces rencontres, elles m’ont toutes donné quelque chose. Chacune à façonner une partie de moi. Ce que j’en récolte? Le cœur brisé. Joie et illusions brisés en un simple mot, simple phrase, simple geste. Incertain destin me fait souffrir. Dois-je en conclure qu’il ne m’a jamais apprécié? Non, ce serait mal remercier ce qu’il m’a donné. La beauté. Je dois dire que chacune de ces rencontres m’ont fait découvrir un masque, chacun différent. Puis ils sont partis, les uns après les autres. M’abandonnant, moi, Scene. Derrière eux le destin m’a mis. Était-ce pour mon bien? Oui. Voyez-vous, j’ai toujours su me relever de ces caprices idiots. Me voilà aujourd’hui, insensible, belle, joyeuse, fantastique, unique. Personne ne peut le contredire. Je suis ainsi et voilà tout.

J’ouvris lentement les yeux pour m’habituer à la lumière du jour qui n’était malheureusement absent. À la place, régnait la lune. C’était mon miroir à moi. Étincelante, belle, brillante, captivante. Les adjectifs positifs ne manquent pas. Debout sur mes quatre pattes engourdies pour des raisons encore inconnue, j’observais ma robe. Ces beaux poils noir et soyeux. Un peu sal je dois dire. Cet ouragan n’avait pas ménagé ma beauté ni ma crinière. Elle était emmêlée et je n’avais aucun moyen de me défaire de ces nœuds. Grr. Secoue la tête, donne un petit coup de sabot rageur, puis souris. Je dois dire que malgré ma crinière et ma robe un peu sale, je restais belle. M’avançant un peu je décidais de piquer un petit galop, pour espérer, un jour, tomber sur un point d’eau où je pourrais enfin nettoyer ma beauté. Je dois dire que ces étoiles et cette lune étaient magnifiques, tout somme moi. Grâce à la faible lueur de cet astre fabuleux je pouvais un peu distingué où j’avais atterris. C’était un pré, chose sûre. Je me sentais un peu seule, je voulais avoir quelqu’un à coté de moi. Ne serait-ce que cet humain pour me laver, ou ma mère pour me complimenter ou encore ce cheval qui m’avait accepté tel que je suis.

-Tu sais bel astre. Tu brille, tu es magnifique, comme moi. Je suis sûre qu’on pourrait bien s’entendre si je n’aurais pas l’impression d’être folle en te parlant. De toute façon, on est en pleine nuit, qui pourrait nous entendre? Quoique tu n’es pas trop bavarde.

Je baisais la tête et soupirais. Peut-être je pourrais trouver quelqu’un avec qui parler. Devenir son miroir, être comme elle, tout de même plus belle. L’air frais de la nuit, je suis contente que tu sois là. À faire virevolter ma belle crinière qui je dois dire même emmêler ferait plus d’un jaloux.

CHAPTER ONE. Quelques temps après la rencontre avec Jalousie...

Combien de temps ? Je ne saurais le dire. Je sais juste que j’ai l’impression qu’il fait nuit depuis une éternité. A quand remonte mon dernier somme ? Bonne question. Je dois avoir une tête de déterrée avec tout ces rebondissements. Merde, j’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil. Seulement je ne peux pas encore me reposer, attendre. Il faut que je continue. Pourquoi est-ce que je fais tout cela ? Ca ne sert à rien. Qu’est-ce que je cherche ? Qu’est-ce que j’espère trouver, plutôt. Ma mère ? Mais oui, bien sûr Jewy, tu vas retrouver ta mère d’un claquement de langue, comme par enchantement. Arrête de rêver poulette. Je ne sais pas si c’est conscience qui me parle ou moi, qui prend justement conscience de ma situation. Je ne me suis jamais réellement attachée à un groupe, à part à celui de Jalousie… je n’avais aucun but, je n’étais qu’un fantôme qui marchait, les espoirs ballants, sur les traces de quelqu’un chose d’inconnu. Je portais une chimère sur mon dos, lourde, trop lourde pour que je puisse la traîner sur de trop longues distances. Je continuais de marcher, me sentant piquer du nez. Toutes les terres étaient à découvert, désormais. Les bosquets étaient rares, et les prédateurs en profitaient pour se cacher. Je marchais au milieu de catacombes, et je m’attendais presque à marcher sur un cadavre.
Le plus stressant dans tout cela était cette ambiance, pesante, silencieuse. Il n’y avait pas âme qui vive. Je préférais – et de loin – une cacophonie plutôt que ce mutisme incertain. Où étais-je tombée ? Le monde avait-il été emporté tout espoir de rédemption ? Et puis ma p*tain de robe toute crade. Mais merde quoi ! Je n’avais plus personne à embêter, personne à envoyer promener… personne pour faire mon boulot ! Je ne savais faire que cela… avec piailler à longueur de temps. Je n’aimais pas le silence… il fallait que j’entende du bruit. « - Il le faut. Bon sang je commence à dérailler. Déjà que quand je me parle en pensées c’est pas joli joli, mais alors si je me mets à divaguer à voix haute, ça va être la mort de ma vie sociale. Foutue, enterrée, piétinée, tout ce que tu veux… le pire c’est que je m’attends à ce que quelqu’un réponde, tu vois ?... » Je soupirai. Pourquoi je continuais d’espérer que quelqu’un vienne parler avec moi ? Absurde. « - T’es absurde ma poulette, tu le savais ça ! » L’encolure basse, entrain de m’endormir en marchant plus qu’autre chose, je continuai ma longue route, traçant, cherchant juste un espoir de vie.

Si un bel étalon s’offrait à moi, là, je crois que je lui proposerai de repeupler le monde de poulains très mignons. Qu’il soit perforé de partout par des branches ou quoi que ce soit, il fallait que notre espèce survive. Pauvre fille, pensais-je. Je pensais souvent du mal de moi pour me faire croire que j’étais quelqu’un d’acceptable… sérieusement je perdais mon temps. Je savais ce que je valais, et je ne me gênait pas pour le montrer à tout le monde. M’enfin là, le tout le monde était sérieusement réduit à une personne. Moi. Et je savais déjà comment j’étais. Magnifique, intelligente, et tout le toutim. J’avais un bel égo – qui prenais déjà assez de place comme ça ! – pas la peine d’en rajouter. En plus avec ma beauté ouraganesque – eh t’es une boss Jewel, t’inventes même des mots ! - ma cote allait sérieusement baisser.
Alors que j’allais désespérer – bah ouais, ma cote pouvait pas baisser vu que tout le monde était mort ! – des cliquetis se firent entendre. Ils martelaient la terre d’une façon régulière, de plus en plus fortement. Hm ! Un cheval ! Je fis une pirouette, me retournant vers la source du bruit. Owi ! Imagions que c’était un bel étalon, écumant de sueur, un peu de sang à la commissure de ses lèvres, et une ou deux cicatrices sur son corps… « - Tu veux repeupler Horse Dream avec moa ? » aurais-je coasser.
Sauf que mes rêves se brisèrent à nouveau. Failed. C’était une femelle. Jolie, voir même canon malgré le fait qu’un ouragan ait balayé le monde, malheureusement pour moi, c’était encore impossible de se reproduire avec une femelle. Dommage, elle était mignonne…
Ma langue dépassa ma pensée, et je fus emportée par une tornade de paroles. « - Hé, oh ! Toi là, la black ! J’suis là, youhou ! » Mais oui Jewel, attire l’attention, vasy.

Elle était belle comme la femme d'un autre -Paul Morand-

Court, court. Saleté sil-te-plaît part. Laisse ma beauté reflété aux rayons du soleil et à la lueur de la lune. Belle comme je suis presque personne n’est comme moi. Étrange, dans ma course pour enlever cette poussière, je dois dire pas du tout concluante, j’ai cru entendre quelqu’un me parler. Et moi justement qui essayais de trouver quelqu’un avec qui parler! Bon je frêne brusquement, en salissant par la même occasion le poil de mes belles pattes si délicates, puis retourne, dans un petit trot délicat, tête haute avec l’élégance naturelle que j’ai vers le cheval qui avait parlé. C’était une femelle, qui je dois dire, avec toute la force du monde, est quand même belle. La black! En plus elle osait m’appeler la black! Non, mais attends c’est quoi cette politesse envers moi? Complètement débile. Aller on s’arrête, politesse, grand sourire, je dois dire passant par là vraiment magnifique. Cette jument, je ne sais pas, elle semblait étrange? Bon, bon, je dois avouée que devant moi tout le monde semble disons, plutôt, d’avoir été malmené par la vie et qu’elle ne leur avait pas fait de cadeau. Sauf que celle-là elle avait quelque chose d’un peu comme moi. C’est sûre que c’est dur à avouer et que mon égo en prend un sacré coup, mais qui sait, peut-être que je me trompe. –Oui et encore là ça sera quand pluton sera habitable-. Je crois qu’une petite présentation s’impose non? Enfin un sujet qui peu parler de moi, que de moi. Enfin, oui bien sûre de l’autre aussi, mais le sujet principal c’est moi, comme toujours. - Bonjour! Et en passant la black, c’est-à-dire moi, se nomme Scene!Je suis ravie de te connaître!- Bon, d’accord on ne sort pas l’égo immédiatement sinon quel carnage de jalouse je ferais! Entre-temps je m’étais arrêté proche de l’inconnue pour pouvoir parler (de moi) sans devoir se crier. Pourtant j’aimerai bien moi, parler de moi en criant. Concentre-toi, Scene, essayons plutôt de juste déterminer son caractère avant de faire une gaffe monumentale. Elle semblait être, euhm, oui bon être, comment dire ça ? Bizarre? Étrange? Ou complètement folle? Je n’en avais aucune idée, je crois que c’est rare ça. Je dois dire que je sentais ~~presque coupable~~ d’essayer de lui plaire, juste pour être amie. Non, je rigole, jamais je pourrais me sentir coupable, à moins que non, je n’ai rien dit. Puis, la jument noire, la tête haute attendit une parole de l’inconnue en face d’elle. C’est sûr que notre chère Scene, si fabuleuse, si fantastique, si jolie, si extraordinaire, si formidable, si gentille, si aimable, si attrayante, aurait préférée parler d’elle-même plutôt que de l’autre, elle ne devait en aucun cas dévoiler qui elle était vraiment. Scene à d’ailleurs remarquée qu’elle aimait bien parler d’elle-même à la troisième personne du singulier. C’était sa mère, un jour, qui lui avait glissé cette technique. En lui disant bien qui si elle voulait plaire, elle ne pourra pas toujours parler d’elle, donc, pour combler ce vide, il suffisait de se parler à la troisième personne, ce que la noire trouva plutôt efficace. Elle affirme d’ailleurs prendre goût à cette arme secrète et pense à l’utiliser d’avantage. Qui sait ce qu’elle pourrait faire comme rencontre. Combiens de cœur elle pourra briser. Combien d’illusion s’effondreront après son passage. Car oui, Scene devait sans doute se l’avouer, elle était ce que tout le monde à toujours voulu être. Belle, même magnifique, voir parfaite, avec un caractère si dépourvu de sentiment à l’égard des autres. Je dois avouer que parler de moi comme ça, ça fais du bien. En même temps, tout est véridique : 100% approuvé par Scene en personne. Bref, bien que ce petit passage de ma vie, ou de mon délire pour se remonter l’égo, soit inutile pour vous, je tiens tout de même à vous le raconter, car après tout, qui ne voudrais pas entendre parler de moi? Qui ne voudraient pas parler de moi? Et bien j’ai votre réponse ici-même! S’exclama-t-elle avec tout l’enthousiasme du monde. Je vais vous le dire, le crier haut et fort si je puisse me permette. La réponse que vous attentiez tous et bien c’est personne! Après s’être complètement remis de sa rêverie temporaire, qui avait duré soi-disant passant que quelques secondes, notre jeune jument noire se concentra sur l’inconnue, et pour une fois que not belle noire pouvait se concentrée sur quelque chose d’autre qu’elle-même. N’étais-ce tout simplement pas magnifique et complètement incohérent?

[Je l'accorde, ça se peut que ça soit pas comprenable du tout par moment >.< pas ma faute]

[ & moi alors... xD ]

Je pouvais être adorable avec les personnes que j’affectionnais, cependant si la ( assez ) belle jument noire essayait de me contredire ou de me critiquer, elle allait passer un sale quart d’heure, je peux vous le dire. Non pas que j’étais un génie dans l’art de manier la parole, seulement j’avais quelques atouts en réserve, que j’évitais bien particulièrement de montrer à quiconque. Elle ne me semblait clairement pas hostile, avec peut-être une lueur amusée dans le regard ? Je l’avais peut-être inventée, cette fichue lueur, parce qu’avec cette nuit noire, on ne distinguait pas grand chose. Je remerciais le joyau de la nuit de son amabilité. Tous les soirs, l’astre était là, détrônant le soleil pour prendre une place – bien méritée – cherchant toujours à aller plus vite que son ennemi. Elle cherchait à le rattraper. Sans espoir. Ils couraient en un cercle sans fin, victime de leur propre détermination. C’était triste, terriblement triste. Et aussi terriblement pathétique. J’avais moi aussi un entêtement assez spectaculaire, malheureusement je ne pensais pas pouvoir tenir au longtemps. Combien de siècles avaient-ils bataillés ? Combien de siècles batailleraient-ils encore ? Si l’Ouragan ne nous emportait pas tous, j’aurais dis une infinité.

Ok, c’est bon Jewel, coupé. J’ai eu ma scène de philosophie pour ce soir. Et ! Oh ! Miracle, la délicate demoiselle qui se trouve devant mon nez n’est autre qu’une Scene. Scene de jalousie ? D’égocentrisme ? D’orgueil… de narcissisme ?! Oui, c’était bien cela ! Je décelais dans ses paroles une certaine pointe d’animosité, un peu comme la mienne. Ravie de me connaître… ? Ravie de faire connaître ma personne aurait mieux fait l’affaire.
Je remarquai une légère nervosité lorsqu’elle attendait ma réponse. Amusée de trouver quelqu’un me ressemblant étrangement, je ne pus m’empêcher de répondre. « - Ah ! Moi c’est Jewel. Ca veut dire bijou, si tu ne savais pas. Je trouve que je porte bien mon nom. Mes parents l’ont très bien choisi lorsque je suis née. Je ne sais pas comment ils m’auraient appelée si j’avais été un poulain ? Gabriel, comme le célèbre Archange ? Oui, ça aurait un beau prénom, tu ne trouves pas ? J’aime bien Jewel, ça donne Jewy, c’est cool. En plus comme j’ai une belle robe ça va super bien avec ! Bon là, bien sûr, avec la poussière et tout, tu vois pas bien, mais dès que le soleil se sera levé – si tu es encore avec moi, haha, mais qu’est-ce que je dis ! tu ne pourras plus te passer de ma compagnie, bien sûr que tu seras encore avec moi ! - tu pourras contempler toute ma magnificence. »
- Mais ta gueule Jewy o_o – Putain je t’ai sonnée pauvre cloche ? – Non, c’est pas encore Pâques. - … --‘ ah ok. Le pire dans tout ça c’est que tu te crois drôle. – Tu te crois beaucoup de choses aussi, ein. J’te rappelle que je suis Toi. – JE SAIS. Tu me le répètes tout le temps.
Je fis un petit clin d’œil à la bête noire. Elle devait vraiment me prendre un phénomène. Owi ! J’aimais pour qu’on me prenne pour quelqu’un d’unique en son genre, de… différent. C’était agréable. Je n’aimais pas lorsque c’était dit avec méchanceté, mais lorsque c’était sincère et que cela ressemblait à l’ombre d’un compliment, c’était agréable.
- Tu te complimentes assez toute seule, pas besoin des autres. – OH ! Mais tu te calmes ! Je fais ce que je veux avec mon esprit. Toi aussi t’aimes bien les compliments. Et me mens pas ! – Bah… euh… oui, en un sens, j’aime bien… MAIS C'EST PAS PAREIL ! - HAHA.
Il fallait l’avouer, je me faisais souvent peur avec ce que je racontais. Et puis, pour qu’elle retourne le compliment – et pour continuer la discussion, car j’a-do-rais discuter : « - T’as un joli prénom. » Oui, j’avais fais une dizaine de phrase sur mon homonyme et je plaçais un vulgaire adjectif pour commenter le sien. Je ne mentais que rarement, mais je ne voulais pas le lui dire : Scene c’était moche, ein. Pas de quoi être fière. Encore, de sa robe, j’aurais compris, mais là, euh, non.
- Hé poulette, tu serais pas un peu jalouse ? – Mais t’arrêtes oui o_o

Après avoir cherché sans trouver, il arrive que l'on trouve sans chercher. -Jerome K. Jerome-

Roh, mais regardez moi cette narcissique égocentrique jument! Des fois je vous jure qui en a qui se le permette. Franchement, comment elle parle d’elle-même c’est complètement outrant! Elle ne m’a pas encore glissé un simple mot concernant moi! Je dois avouer tout de même, qu’elle pouvait bien se le permette un peu de parler que d’elle-même, mais faut pas pousser le bouchon trop loin! Je suis quand même Scene, la jument noire que tout le monde aime. C’est vrai quoi, y’a pas encore une seule personne qui me déteste. –Bien sûr, faut juste enlever les quelques personnes qui on découverts que dans le fond je n’étais pas comme je le laissais paraître, mais ils doivent tout de même avouer que je suis forte à ce jeu non?- Ce n’est pas pour me venter, mais je dois dire que mon égo n’est pas très gros. C’est vrai que bon, j’aime bien parler de moi, j’aime bien que les sujets tournent autour de moi, que le monde parle que de moi. C’est beau les rêves devenus réalités!
Et bah tien, j’ai eu le droit à un paragraphe du nom qu’elle portait. Cette jument peut-elle ne pas savoir à quel point je m’en fou! Parlons plutôt de moi. Je suis plus intéressante je l’accorde, sauf que cette jument à le droit à son petit moment d’égo. Roh, elle a complimenté ton prénom! Faut en profiter moi je dis! – Et bien, moi mon nom veut dire Scène! C’est ma mère qui me l’a donné car elle m’a toujours dit que je suis une jument magnifique vraiment belle et pleine de talent que tout le monde aime! Je dois dire que ce n’est pas faux et qu’en plus, malgré les intempéries je reste d’une beauté incroyable. C’est vrai que j’aime bien mon nom qui sois disant passant est vraiment magnifique. Et comme tu le dis si bien, il va bien avec ma robe quoiqu’un peu sale. Et puis je dois avouer que je suis quand même cool, tu ne trouve pas? Puis quoi, c’est vrai que personne ne peu se passer de moi, je dois dire que tu me décris très bien, quoique le aurais été plus apprécié que le , mais ne t’inquiète pas, je t’en veux pas, car bien que je sois belle et tout les compliments qui existe, je dois dire que je suis plutôt gentille.-Sans me vanter je dois également dire que j’ai un certain talent pour parler que de moi. Un jour, j’avais d’ailleurs songé à écrire mon propre roman que j’aurais intitulé : Me, myself, I And Scene. Je dois dire que ce nom, je l’ai trouvé toute seule! Merci, mais pas besoin de me lancer des roses! Mais des bouquets de roses par contre j’apprécierais énormément, ça reflète ma beauté des roses, jolies, délicates, toujours belles, admirées! Comme moi. Bon faudrait que je me concentre sur cette Jewel. Je ne la vois pas très clairement (Non je n’ai pas besoins de lunette!) car il fait noir et il n’y a que la lune, pas trop de lumière ça veut dire, pour les incultes.

Je dois tout de même dire que cette Jewel est unique, comme moi! Elle aime bien parler d’elle, j’aime bien parler de moi, elle est un peu folle et égocentrique, je suis juste égocentrique. Au-delà de ses défauts qui juste comme ça, n’en sont pas. Je dois dire qu’elle à tout de même, complimenter mon nom. Je crois que je vais essayer d’en faire de même. Bon trouve un compliment à propos de son nom… Elle a dit que le mien était joli, donc peut-être que le sien est beau ou original? Ça fait tout drôle d’essayer de complimenter un prénom, ce n’est pas dans mes habitudes je dois dire. Aller soit forte ma Scene, tu peux trouver quelque chose. Jewel. Pense à un bijou que tu complimente tant qu’a y être. En plus ce bijou n’est même pas sur moi. Habituellement pour complimenter un bijou quelconque, ce bijou en question est sur moi, comme une perle dans ma crinière, ou un petit motif dessiné ou encore des brillants, mais là, c’est vraiment dur. Je sais que tu être sympa, bien que je le sois toujours, il faut un petit adjectif qualificatif gentil et met le dans la phrase. Roh j’ai trouvé, c’est qui la plus intelligente maintenant? Moi et je le suis toujours!

Mieux vaut vivre seul que mal accompagné.

Ahin. Cool ta vie.
Forcément, lorsque je faisais un long discours sur mon prénom, je m’écoutais forcément, et j’aimais être écoutée. Cependant là, c’était cette Scene qui essayait de m’en mettre plein la vue. Elle dégageait quelque chose de bizarre. Elle est belle, très centrée sur elle-même, ( - Ca me rappelle quelque chose ! ) trop d’ailleurs puisqu’elle ne voit pas qu’elle m’ennuit.
-Tu vois l’effet que tu produis aux gens ! C’est pareil. – Non, moi les gens m’aiment, c’est différent. Cette Scene là n’a rien d’une perle. Enfin si, elle est belle à en mourir, mais elle dégage quelque chose d’artificiel, c’est bizarre… - Oh, madame utilise maintenant plus de deux neurones ? Je ne l’aurais jamais cru ! – Tu m’soules, je te l’avais déjà dit ?
Voilà à quoi j’avais pensé pendant qu’elle blablatait. J’avais pris un air songeur, comme si je l’écoutais. J’aurais été incapable de vous dire de quoi nous discutions ! J’avais décroché dès qu’elle avait commencé à parler de sa mère. Quelle immonde personne pour mettre au monde un être si.. vile. Il n’y avait que moi ( - La politesse je te prie, tu passes après Jalousie ! ) & Jalousie pour discuter de nous ainsi. Cette Scene n’était qu’une pâle, qu’une vulgaire copie de notre potentiel génétique. Elle n’était qu’une esquisse, qu’un croquis fade, sans couleur, sans âme comparé au chef d’œuvre que j’étais. Elle n’était qu’un essai, que le brouillon de ce que j’étais. Un beau brouillon, un remarquable brouillon, seulement elle n’était qu’un brouillon. « - Je vois. »

Je scrutai les ténèbres nous entourant, me demandant ce que je pouvais encore raconter comme sornettes. J’étais douée, dans cette catégorie, si si ! Parfois il m’arrivait de dire quelque chose d’assez intelligent pour sauver la mise, seulement c’était très rare. « - Tu étais avec un troupeau, avant l’Ouragan ? Ou tu as vu quelqu’un ? Je cherche les miens. Je les ai perdus pendant la tempête. C’est bête, ein ! J’ai pas vraiment le sens de l’orientation non plus, donc dur dur de les retrouver… tu es la seconde personne que je trouve en vie, c’est dingue. J’ai l’impression que tout est désert. La mauvaise nouvelle si nous sommes les trois dernières personnes en vie, c’est que nous sommes toutes des femelles. Et ça c’est pas bon pour l’avenir de la planète. M’enfin peut-être que je me trompe & qu’en fait tout le monde m’attend dans un endroit sécurisé ! Horse Dream est tellement grand que je serais bien incapable de fouiller tous les moindres recoins. En plus, je suis sûre que de nombres grottes et galeries ont dû se former avec ce qui est tombé, et donc de nouvelles terres doivent être visitables.. »
- Et bla bla bla, et bla bla bla, et encore bla, de bla là, et bla ci… Sérieusement, ça t’arrive de te taire de temps en temps ? Ou tout du moins d’arrêter de dire « je, moi, mon, mes » ? Tu n’es pas toute seule je te rappelle ! - …
Je ne préférais même pas répondre à la pique de ma conscience. Qu’elle rumine toute seule, pour le moment je n’avais pas besoin d’elle.
Accaparée par le cheminement de mes pensées, je n’avais pas remarqué que je m’étais remise en marche, continuant mon voyage nocturne, laissant à Scene le choix de me suivre ou non. Je parlais aussi bien seule qu’accompagnée.

C'est le destin qui distribue les cartes, mais c'est nous qui les jouons -Randy Pausch-

Mouais bon, fallait pas être Sherlock Holmes pour savoir que cette jument n’était pas capable d’écouter quelqu’un d’autre si ce n’était pas pour parler d’elle. Bon je suis tombé sur une jument complètement cinglé. – Je suis mal placé pour parler, je suis née comme ça, en fait non, on m’a élevée comme ça, nuance. Fallait complètement barjo pour apprécier une jument comme celle-là, mais bon, moi j’y faisais exception, car malgré mon coté diva et un peu manipulateur, y’a ce cheval qui à su m’apprécier. Il y a aussi eu cet humain puis ma mère, mais les trois étaient partis maintenant. Me laissant livrer à moi-même pour plaire à tout le monde. Cette jument, décidément je ne pourrais jamais la supporter. Elle était un peu trop centrer sur elle-même, sans même s’intéresser aux autres. Qui avait pu mettre au monde une telle plaie? Je ne sais pas, mais apparemment elle n’était pas seule. Je crois qu’elle radotait à propos de trois femelles, enfin quelque chose dans le genre. Puis étrangement elle s’éloignait. Mouais, bon vent. Faut vraiment être descendu bas pour l’apprécier… Et pas qu’un peu. Elle radotait aussi à propos de perdue. Oui, c’est vrai, elle était vraiment perdue cette jument et un peu, comment dire, rooh je n’ai pas de mot assez fort pour exprimer mon désir de foutre le camp vraiment loin d’elle. Elle part. Bon je la suis ou pas? Si je la suis-je crois que je suis complètement obligée de l’entendre parler que d’elle-même et moi je n’ai pas mon mot à placer car cela devient intéressant. Ça veut dire pas de compliment pour moi. Woah. Quoique avec le temps que m’y habitue, avec toutes ces rencontres avec ces chevaux qui ne veulent pas parler des autres ou d’eux, ils veulent simplement parler de l’air et du paysage. Je sais pas ce qui est plus barbant d’ailleurs, ces chevaux-là ou être prise avec une jument égocentrique qui piaille comme une poule sans tête devant un coq qu’elle tente d’impressionner. Le deuxième choix qui s’offre à moi, est je dois dire le plus tentant. Je la laisse partir comme ça, en la laissant se complimenter et s’admirer. J’avoue, cette initiative me tente beaucoup. Voyons voir les recommandations de ma mère. Elle m’a dit, un jour, il faut tout faire pour plaire à tout le monde, même complimenter les plus égocentriques ou les supporter. Rooh, des fois ma mère j’vous jure. Hoo, mais elle n’est pas là pour me dire quoi faire ou pour me juger. Cela me laisse libre de mon choix. Mais malgré tout, c’est la première personne que je rencontre donc peut-être que je ferais mieux de la suivre et de parler d’elle? Si je fais ça, sa va me demander un effort surchevalesque pour arriver à complimenter cette barge sortie de nulle part. Prend ta décision Scene, elle part, elle s’en va, loin de toi. C’est une bonne chose de faite non? Haaaa, et puis je peux pas la laisser comme ça , ce serait trop dramatique et moi je n’aurais eu le plaisir (Non c’est pas vraiment un plaisir dans ce cas-si mais bon.) de la voir se planter lorsqu’elle va découvrir que dans le fond, je me foutais bien d’elle et de son égo.

Je partie dans un petit trot pour la rattraper pour essayer d’entamer une conversation à propos d’elle. Aller Scene, prend une grande respiration, gifle toi le plus fort que tu peux à l’intérieur, regarde-là et imagine toi que cette jument c’est toi. –Au fait, désolé, mais j’ai oublié de te dire que j’aimais bien ton nom. Et au fait, j’aime bien la couleur de ta robe, c’est beau et unique je dois le dire. Et puis ta crinière Waouh! C’est fou comme c’est joli!-Véritable torture! Ouais, mais quand je m’imagine tout les compliments peuvent y passer. Méchante que je fais!

Je me tus un instant, songeuse. Assez longtemps pour entendre le petit trot qu’avait pris Scene pour me rattraper… Cela m’étonna un instant, curieuse de savoir pourquoi elle m’avait suivie, et la logique voulait que je trouva une réponse appropriée à mon caractère. Elle m’aimait bien. C’était dingue ce que je pouvais faire sur les autres ! Je pouvais les charmer d’une telle manière qu’ils me suivaient sans demande explicite… hmm, c’était si bon d’être puissant. J’avais oublié combien c’était bon d’avoir une petite cour ! Jalousie était bien plus que cela, et ça devenait barbant à la fin. Plus personne à martyriser, comme une reine sur son trône. Il me fallait de tout dans mon monde pour que je puisse évoluer en tout sérénité. Jalousie m’était indispensable, tout comme les autres femelles que je pouvais juger à ma guise.
Mon silence se prolongea, laissant un instant à Scene pour prendre la parole. Cette jument d’ébène que je trouvais totalement inintéressante commençait à aviver une petite flamme dans mon être. Elle me complimenta. Je continuai ma marche, absolument pas déroutée par ce changement de situation. Elle en avait mis, du temps, à me reconnaître ! Bien sûr que j’étais belle. Bien sûr que j’avais un joli nom. Et que ma crinière, aussi fine que des tiges de pâquerettes mais aussi douces qu’un duvet de mouton était magnifique. Pas la peine de me le répéter. Je lançai un regard rempli de mépris à cette jument qui pensait m’apprendre la vie. Heureusement, la lune voilà ce regard, le laissant simplement briller d’une curiosité, gommant toute trace d’effronterie. « - Merci. J’aime bien ta couleur. Tu te fonds bien dans la nuit. »
- Ah bah oui, forcément, quand Mâdame ne parle plus d’elle même, son flot de paroles se tarit. – Bon dieu tu vas jamais me lâcher ?!
Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il se passait entre cette jument de charbon et moi, toutefois je sentais que ce n’était pas comme d’habitude. Elle ne ressemblait pas à toutes les autres imbéciles sans personnalité que je rencontrais habituellement sur mon chemin. Elle dégageait une aura si… singulière. Ne vous méprenez pas ! Je n’avais pas pour autant envie de la connaître plus. Je ne faisais que constater un fait, plutôt dérangeant. Se pourrait-il qu’elle puisse me faire de l’ombre ? Si cela arrivait, j’étais certaine que si je briefais Jalousie, nous pourrions nous en occuper rapidement, dans l’ombre. Une victime de plus de l’Ouragan, se diraient certains. Après tout, lorsqu’une pierre est couchée près d’une malheureuse, on ne va pas chercher plus loin, n’est-ce pas ?

Je commençais réellement à délirer.
De une, cette Scene ne pouvait pas me faire d’ombre. Déjà, nous étions dans la nuit. Ok c’était naze ça. De deux, je n’allais pas supprimer une concurrente, ce n’était pas fair-play ! Je la battrais sur mon territoire. Là où personne ne pouvait me battre. La créativité. L’ingéniosité… l’imagination. Je lançai un regard en coin à cette jument mystérieuse. « - Allez, Scene. Je suis sûre que tu as une bonne mémoire… en plus de… tes atouts. » Ces mots m’écorchèrent la bouche. J’avais l’impression de mâcher des fils barbelés. Ceux-ci s’accrochaient à mes gencives comme du chewing-gum, et je sentais le sang couler le long de ma gorge… « - Etais-tu avec quelqu’un, avant l’Ouragan ? »

Je ne sais pas vous, mais je trouve que cela ressemblait plus à une menace qu’à une question curieuse.
Nota Bene ; J'ai accidentellement commencé tous les paragraphes par un même mot sans m'en rendre compte. Bizarre, c'est Je.

De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent-Coluche-

Ouais c’est ça. Continue à faire cette reine que tu crois être, et moi je vais essayer de te supporter du mieux que je peux. Au moins quelque part tu sais remercier les gens, et bon complimenter c’est un mot un peu fort pour la situation. Attends! Celle-là c’est la meilleure. Tu te fonds bien dans la nuit. Un peu plus et je crois que je me roulerai par terre de rire, tellement cette comparaison est absurde. Devais-je vraiment supporter cette chose qui trouve que je me fonds bien dans la nuit. Moi je crois que tu te fonds plutôt bien dans la boue une nuit sans étoile et sans lune quand il pleut. Jewel… Pense-tu réellement que je suis bête que ça. Bientôt ce sera à mon tour de te faire descendre de ce trône d’égoïsme, sur lequel je reprendrais ma place qui m’est attribuée depuis le début. Je dois dire que je suis vraiment gentille. Après tout, je te laisse profiter du fabuleux trône de la popularité sans rien dire. Attend un peu, quand tu ouvriras tes yeux et fera marcher ces neurones ça va faire Boum! Et puis bon, qui ça peut bien blesser? Sauf ton orgueil.

Cette jument, vraiment je n’étais pas capable de la sentir. Elle est pire que moi. (Je me répète j’ai l’impression)Par contre, je dois bien lui trouver une qualité quelque part, c’est la moindre des choses, elle ne semble pas aussi dupe que les autres. C’est déjà ça. Je vais endurer toutes les pires choses que je peux vivre dans une vie comme la mienne et après, bien il suffira de se venger devant tout le monde. Quand tout les yeux seront posés sur elle comme elle le désir tant. Puis je me chargerai de faire en sorte que son plus grand rêve se réalise. Que tout le monde parle d’elle. Mais ce sera-t-il en mal ou en bien? Le bouche à oreille fait des miracles de nos jours. Mais avant d’atteindre mon but, il faut souffrir, endurer le martyr d’une reine qui n’a pas sa place.

C’est beau, j’en ai fini avec le coté poétique et dramatique de la situation. On peut revenir à nous moutons qui ne sont vraiment pas intéressants je dois le dire. Bon, de quoi elle parlait l’autre? À oui, d’avant l’ouragan. Si tu veux, Jewel, je peux reculer bien loin avant l’ouragan, mais je crois que tu ne t’en remettrais pas. Faudrait que je pense à être gentille, même quand je fais juste le penser. Bon alors faisons ma ligne du temps perso. Quelques semaines avant l’ouragan si on étire ça à deux semaines avant, non j’étais seule. Pauvre de moi. Si on recule ensuite quelques mois en arrière, je dois dire que j’étais plutôt bien entouré et si on recule dans les deux premières années de ma vie je dois dire que j’étais vraiment bien entourée et même carrément chouchoutée! Enfin, ce n’est pas ça qui intéresse notre mademoiselle ici présente. (Souhaitez-vous prendre pour époux …) Woah! Là, vraiment tu m’impressionne! Mes atouts, attends, non t’es sérieuse là? Ça t’a pris combien de temps à la trouver celle-là? Je vais bien finir par me concentrer un jour ou l’autre, sauf que là il fait nuit).-Euh, non pas vraiment j’étais plutôt seule. Ho et merci pour ce compliment. Vraiment, venant de toi, c’est vraiment touchant! J’en suis plus que flattée. C’est un immense honneur de recevoir ce compliment venant de toi.- Ho votre majesté si désirée et bla bla bla. Il faut dire que ça m’a tout pris pour dire ça. Recevoir un compliment d’elle, c’est bien la dernière chose que j’ai besoin pour remonter dans mon estime, qui en ce moment est au plus bas. Peut-être finalement j’aurais du partir…

[Peut-être dernier Rp Sad

pour deux semaines! :O]

» Jewel.
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