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| Runaway || Jewy ♥ | |
| | Auteur | Message |
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Jalousie I love me and I hate You
Puf : » Ķιяву . Messages : 11 Age : 32 Date d'inscription : 22/06/2011
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Mon personnage Nom: Jalousie Age: 5 ans Relations:
| Sujet: Runaway || Jewy ♥ Sam 25 Juin - 0:46 | |
| Quand la vie vous offre une chance d'être heureux, il faut la saisir.
Un ouragan ? Mon dieu, si elle avait sû qu'une telle chose arriverait sur ces Terres bah ... Non rien, elle n'aurait rien pu faire. De toute façon, quand la Nature veut reprendre ses droits, elle le fait sans demander son reste à personne. La Nature a tout les droits. Celui de tuer ou celui de faire naître. L'Homme pense qu'il a tout les droits, qu'il peut tout contrôler, que grâce à lui, tout devient plus facile. En effet, des industries nucléaires se construisent, des HLM apparaissent mais toujours ... Ô grand toujours, la Nature reprendra ses droits. En effet, on a pu le voir précedemment durant le Tsunami au Japon. Des gens sont morts, des disparitions, des personnes ont tout perdu alors qu'elles n'avaient absolument rien demander, seulement parce que la Nature en avait envie. Elle veut se venger & quand elle le fait, c'est affreux. Mais il n'y a pas que cela, en effet, on peut voir que les chevaux ont décidé de s'installer. Ils ont voulu s'implanter, faire leur loi, devenir des êtres qu'ils n'auraient sans doute pas pu être dans une autre vie. & malheureusement, la Nature a voulu leur faire comprendre qu'ils ne pouvaient rien faire contre elle. C'est ainsi que l'Ouragan est arrivé : il a permit à la nature de montrer à quel point elle pouvait être beaucoup plus forte que n'importe qui. Malheureusement, elle n'a pu contrôler sa force : des vies ont été prise, des paysages détruits, des arbres abattus ... Au lieu de reconstruire, elle a tué. Mais c'est en abattant un arbre, qu'un plus jeune & plus bel arbre apparait n'est-ce pas ? En effet, & c'est sans doute ce qui se passera actuellement. Si le Paysage est détruit actuellement, il renaîtra de ses cendres, comme le phénix, & deviendra d'autant plus beau qu'il ne l'était auparavant.
Une crinière brune, des sabots noirs, un galop soutenu & calme. Pour une fois, elle avait trouvé un endroit où être parfaitement tranquille, sans la peur & la haine qui puissent venir la déranger. Elle avait tout perdu durant cet Ouragan, mais dorénavant elle comptait bien tout regagner. Oh bien sûr, vu son tempérament, elle n'avait pas perdu grand chose, ou beaucoup de monde dans ce cas-ci, mais c'était quand même énorme pour elle. Sa mère était morte ensevelie sous des rochers, cette jument si débrouillarde, sans qu'elle ne puisse la sauver & sa soeur de coeur avait totalement disparue de la surface de la Terre. C'était étrange, mais durant toutes ces nuits, elle avait rêvé que Jewel l'eut appelé durant l'Ouragan, mais bien sûr ça ne s'était pas passé. C'était impossible. Même totalement incongru d'y penser ou d'y rêver. La petite jument avait totalement changé durant cet Ouragan. Bien sûr, elle était toujours cette peste, cette jument écoeurante à vivre au possible, mais elle avait toujours cette peur en elle. Cette peur que l'Ouragan la poursuive avec un grand sourire & vienne la prendre dans ses bras meurtrier sans qu'elle ne puisse y faire quelque chose. Elle avait peur que la Mort avec ses bras mielleux vienne tapoter sur son épaule & l'emmène dans un monde aussi noir que son capuchon. Elle avait peur que la vie qui battait dans son coeur ne s'envole d'un seul coup, comme un canari s'étant échappé de sa cage. Oui, la peur la tenaillait autant que la faim pouvait le faire chez un loup solitaire dans le froid glacial de la Toundra. Finalement, la petite jument pommelée posa son regard sur une source & trottina vers elle. Elle se pencha alors & but doucement. De l'eau, enfin. Un pur délice.
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| | | Jewel J'ai trop de sex-appeal, quand je me regarde parfois je jouis.
Puf : [ « Angie ] Messages : 361 Age : 28 Date d'inscription : 08/03/2011
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| Sujet: Re: Runaway || Jewy ♥ Sam 25 Juin - 1:25 | |
| CHAPTER ONE. Mourir en combattant, c'est la mort détruisant la mort. Mourir en tremblant, c'est payer servilement à la mort le tribut de sa vie.
Je n’avais jamais véritablement considéré la Mort comme quelqu’un de mauvais, de sombre, d’injuste. La Mort avait été façonnée ainsi, elle faisait son travail. J’allais souvent jusqu’à imaginer ce qu’elle faisait, lorsqu’elle récupérait ces pauvres âmes, l’une après les autres, les cueillant comme s’ils étaient de vulgaires cerises sur un arbre fruitier. Les berçait-elle ? Leur chantait-elle une berceuse, essayant de les rassurer pendant leur ultime voyage ? Ce voyage que tout le monde redoute, pourtant vécu par chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre ? N’oublions pas cette pauvre hère, cette belle silhouette encapuchonnée d’un long manteau noir, une longue liste dans sa main droite, un petit carnet dans sa main gauche ? Un carnet grossièrement intitulé Le Manuel du Fossoyeur. Nous pensons à nos pertes, à notre deuil, et si ce n’était pas un déchirement pour cette Mort qui ne faisait que ce que pourquoi elle était née ? Que ce pourquoi elle avait été façonnée ? Il me semble logique que lorsque l’on nous donne quelque chose, ou nous le reprenne à un moment donné. Je ne sais pas si je crois au destin, je ne sais pas si notre futur est tracé. Je n’en sais rien, et je ne veux pas le savoir. C’est un de ces mystères de la vie qui lui donne justement toute sa valeur. Sans ces petits secrets, sans ces questionnements internes, que serions-nous ? Des machines, à ne jamais douter de notre sort ? Des monstres, suivant une longue ligne, qui nous mènerait inéluctablement vers la fin ? C’est fou ce qu’il peut se passer dans la tête de quelqu’un qui est entrain de mourir.
Ce que je sais, c’est que lorsque la mort se pencha sur moi pour extraire mon âme, elle recula un instant, choquée. Je résistais. Bon dieu oui, que je résistais. Va au diable ! Voilà ce que mon cœur hurlait. Dégage ! Tu ne m’auras pas, saloperie. Oh que non, tu ne m’auras pas. Je n’avais pas fais mon temps sur cette Terre. C’est ensuite avec satisfaction que la Mort retira ses mains dans mon corps, me laissant sauve. Pour elle, c’était bon, qu’une fois, on la combatte. Cela lui prouvait que chaque âme, chaque être était différent.
Mes paupières papillonnèrent un instant. Un flash. De couleur blanche, mais de couleur tout de même. Les couleurs… mes amies étaient près de moi, m’enveloppant chaleureusement dans un décor que je reconnaissais. Le ciel était sombre, d’un gris perle, ressemblant étrangement aux reflets que provoque le soleil lorsqu’il court sur les écailles d’une truite. Une petite traînée d’or sur une couche opaline. Magnifique. Le vent n’avait pas pour autant repris sa course folle. C’était le calme plat, autour de moi. J’entendais le silence galoper autour de moi, m’encercler, plus menaçant encore que la mort elle-même. Allongée sur le flanc, je me savais à découvert. Même un louveteau aurait pu me découper en rondelle. Une lourde branche recouvrait mon flanc à découvert. J’étais piégée dans une cuve, formée par un amas de pierre. Elles s’étaient amoncelées autour de moi, formant mon tombeau avant même que je ne suis morte. Un goût métallique se répandit dans ma gorge. C’est quoi ce bordel ?! Inspirant profondément, les membres ankylosés, tremblants, maculés d’une fine couche de poussière mélangée à mon sang, je fis une tentative pour me relever. J’échouai. Agacée par mon corps qui ne me répondait plus, je mis toute mon énergie à me dégager & à remonter la petite montagne que formait maintenant les gravats. Une fine couche de poussière restait aussi en suspens dans les airs, tandis que les arbres me barraient farouchement la route. Je m’ébrouai, sentant le liquide poisseux coller ma crinière le long de mon encolure. J’avais une longue entaille qui m’arrachait de temps à autre de petits gémissements. Ce qui me troubla le plus fut mon incapacité à trotter ou galoper. Fatiguée, mes antérieurs transis et mes postérieurs endormis, j’étais incapable de marcher sans trébucher sur un caillou imaginaire. J’avais presque l’impression que mes sabots allaient se détacher de mes pattes tellement je me sentais lourde. La bouche pâteuse, les yeux collés, je reconnus alors un passage que j’empruntai bien souvent : une forêt. Pas n’importe qu’elle forêt. Un sentier permettait de rejoindre une source. Rien de mieux qu’un petit bain d’eau fraîche pour réveiller mon corps endoloris. Combien de temps étais-je restée inconsciente ? Et mes parents, avaient-ils survécus ? Jalousie, le troupeau ? Où était-ils ? Ma bouche était trop sèche et irritée pour que je ne puisse articuler le moindre son.
Autour de moi, tout me rappelait la catastrophe. Les buissons étaient arrachés, déracinés, des bottes de ronces éparpillées un peu partout. Certaines branches pendaient mollement au bout de leurs arbres. C’était bien simple, on aurait dit une scène de guerre. Digne de la première ou seconde guerre mondiale. J’étais quelqu’un de superficiel, d’orgueilleux et très fier, mais ce spectacle me clouait le bec. Tout cela m’atteignait bien plus que je ne le croyais… Et dans ces cas-là, il n’y avait qu’un seul remède.
- Hey… - Salut toi, ça faisait longtemps. – Oui bon ça va, ein. Depuis que je suis avec Jalousie, je n’éprouve plus le besoin de converser avec toi, tu sais ? – Wah ! Tu t’es enfin sociabilisée, je te félicite. Tu n’as plus besoin de te parler à toi-même pour faire passer le temps, cool non ? – Ouais, très cool… M’enfin là tu m’aides pas vraiment. – Je te rappelle que tu parles à toi-même, comment veux-tu que je t’aide ? Je sais ce que tu sais, je pense ce que tu penses, et je crains ce que tu crains. Je ne suis en aucun un allié, comme je ne suis pas un ennemi. Je ne suis rien, rien que le fruit de ton imagination un peu trop débordante si tu veux savoir. – Nous sommes la même personne, et nos opinions diverges pourtant. Je crois que je viens de comprendre pourquoi j’avais arrêté de te parler. – Han. Bah casse toi si t’es pas contente. – Tu sais que tu es drôle toi ? – Ouais, je sais, merci. – Hé ! Tu es moi, donc le compliment me revenait de droit ! Après cette petite discussion muette, je reconnus enfin les traces qui me mèneraient à la Source. Ce Havre de Paix, cet espace si romantique… le paysage était devenu une balafre. Brisé par un souffle trop violent, je n’avais autour de moi que des ruines, des friches naturelles. Si j’avais cru en une divinité, je l’aurais implorée. A quoi ressemblait nos terres maintenant ? Je regardai la surface de l’eau, troublée par une pellicule de particules indéfinissables. J’inspirai profondément, et entrai dans cette eau gelée. Si la Source n’était pas grande en largeur, sa longueur n’avait pas d’égal. Je me mis à nager, réveillant doucement chacun de mes muscles, essayant de repérer là où j’avais le plus mal. J’avais mal à mes antérieurs et à mon encolure. Rien de bien grave, apparemment. Une cerise de sang flotta à la surface lorsque je trempai ma crinière, essayant de retirer cette substance poisseuse et collante. Bon dieu que j’étais sale ! Comment n’avais-je pas pu le remarquer plus tôt ?! « - Foutu Ouragan ! Mais regarde moi ça ! Je vais prendre des semaines à retrouver un beau poil lustré et… » Me fâchant toute seule, je reconnus le bruit de sabots d’un cheval. Je me retournai dans l’eau, suspicieuse. Ce n’était qu’un léger contretemps. Je n’avais certainement pas oublié l’état de mon corps. Comment allais-je faire pour me pavaner comme autrefois, maintenant ?!
La rage fut balayée au moment où je reconnus la jument. Tout d’abord, ce ne fut qu’une forme fantomatique grise. Je ne distinguais pas bien la robe à cause de la saleté. Ensuite, je ne reconnaissais pas vraiment la silhouette, enveloppée dans un rideau de brume. Seulement lorsque la forme vint s’abreuver, je su tout de suite qui c’était. Mon cœur tambourina dans ma poitrine, et un glapissement enjoué franchit la barrière de mes lèvres. Heureusement pour moi, j’avais eu le temps de reprendre une voix normale – posée, sarcastique et légèrement aigüe. Paralysant les signaux de douleur que m’envoyait mon cerveau, je nageai joyeusement de l’eau jusqu’à la berge, hennissant de joie, souhaitant dire bonjour à ma complémentaire. Mon corps grogna, siffla, grogna, fit tous les bruits qu’était capable de faire un corps équin, tandis que je hissai tant bien que mal sur la terre ferme. Tout d’un coup, tout s’envola. Ma douleur, mes questionnements ( combien de temps étais-je restée inconsciente ? Mon combat pour la vie avait duré longtemps ? ), mes craintes, mes joies, mes peurs, tout cela se réduisit au néant, tandis qu’un éclair de bonheur traversait mon petit cœur naïf. « Jealousy ! Bon dieu, j’ai eu peur ! J’ai cru que cet Ouragan de mes deux ne se terminerait jamais ! Oh mon dieu, ce que j’ai eu peur ! Tu m’as tellement manquée ! Mais regarde ce qu’il m’a fait ! Je pense que ma robe est irrécupérable… Comment vais-je faire pour séduire Lyoka moi, ein ? Au fait, tu as vu le troupeau ? Il va bien ? Je n’ai croisé personne, tout est devenu flou, et.. et… » L’air me manqua, et je dû faire une pause, souriant piteusement à ma Jalousie. Je n’avais pas perdu ma langue dans l’accident, c’était certain. | |
| | | Jalousie I love me and I hate You
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| Sujet: Re: Runaway || Jewy ♥ Sam 25 Juin - 2:14 | |
| Pour elle la Mort. C’était quelque chose d’assez particulier. En effet, elle l’avait imaginé sous toutes les formes possibles. Elle avait tenté de la comprendre, de pouvoir imaginer son travail. Dans le fond, la Mort on ne savait pas à quoi elle pouvait ressembler, on ne savait pas en quoi elle était ni ce qu’elle pouvait avoir comme contenance. Beaucoup de monde l’imaginait comme un squelette ambulant, & pourtant si séduisant, encapuchonné dans un haillon ou un costume noir. Une espèce de moine mais squelettique, voilà à quoi pouvait bien ressemblait la Mort de nos jours. Mais pour elle, c’était bien plus différent. Si on voulait la rendre joyeuse, on pouvait très bien se l’imaginer comme une comédie de Broadway. Imaginer toutes ces âmes chantant leur envol, chantant le long du chemin sinueux pour finalement disparaitre dans une lumière ultime. Quand le rideau se baisse, les acteurs disparaissent dans les coulisses comme des termites disparaissant dans le bois. La Mort n’est que le chef d’orchestre permettant à la pièce de théâtre de prendre forme. Elle permet aux acteurs de trouver une place dans ce lugubre & immonde théâtre qu’est la Vie. Elle ne fait que son travail sans que personne ne puisse tout de même la critiquer, & heureusement d’ailleurs. Elle n’est que le bras droit de la Dame Nature.
La Vie & la Mort. Un combat incessant & pourtant indispensable. Des fois la Mort gagne & fait apparaitre des douleurs que personne ne peut comprendre. Elle prend parfois des êtres que l’on n’aurait jamais voulus. Elle prend des âmes qu’on s’en veut qu’elles partent ensuite. La Mort ne fait que son travail, certes, mais elle le fait tellement bien qu’on ne peut rien y redire. On se doit seulement de se taire & assister à la pièce de théâtre. Malheureusement, nous sommes le propre spectateur de notre propre désastre. En effet, la Vie … Quand elle estime avoir terminé son boulot remet son costume sur le porte manteau qui est dans le couloir du Destin & la Mort passe. Elle prend le manteau, l’enfile & vient nous prendre ce qui nous est cher, sans un seul regret. Que ce soit notre propre vie ou celle d’un compatriote, elle s’en moque totalement. Faisant simplement son travail dans une routine continuelle. Elle ne s’en veut pas, elle ne ressent rien, absolument rien. A part de la satisfaction quand elle vient déposer ses mains viles sur le corps inerte. Elle le pose, laisse sa bouche de succube aspirer l’âme du défunt & disparait aussi vite qu’une fée dans un paysage enfantin.
Mais dans le fond, si la mort n’existait pas, qu’adviendrait-il de toutes ces vies sur la Planète ? C’est simple. Elles inventeraient quelque chose, n’importe quoi pour se permettre de disparaitre. Car personne ne peut se satisfaire de ce que l’on a, même pas la Vie à proprement parlée. & au final, même si la Mort n’existait pas, on mourrait tout de même. C’était inévitable. Mais il y a de ces âmes qui ne veulent pas disparaitre comme de simples éphémères : elles sont là pour vivre leur vie jusqu’au bout, même si il y a des obstacles, & elles le prouvent à chaque instant. Jalousie fait partie de ces âmes. En effet, même si plusieurs ellipses ont été présentes dans son histoire, dans mes réponses, elle a beaucoup subit avant de venir ici. Elle a du galoper, sauter des troncs, hurler parce qu’elle eut peur de se briser une patte sur un rocher qui dégringolait, hennir car elle resta accrochée à cause de quelque chose, sentir ses entrailles la quitter lorsqu’elle suffoquait. La mort était tout près, elle le sentait parfaitement & ce n’était pas pour rien qu’elle galopait comme un lièvre saute quand un renard est derrière lui. Dans le fond, durant cet Ouragan, ce n’était pas ce phénomène naturel qu’elle fuyait, c’était sa propre mort. En effet, dés qu’elle se retournait, elle voyait ces quatre chevaux de l’Apocalypse la poursuivre. Elle voyait ces quatre cavaliers hurler de joie à l’idée de massacrer quelqu’un. & elle trembla encore plus quand elle découvrit sa pauvre mère morte sous un amas de rocher. Il l’avait eut, elle, alors qu’elle était aussi débrouillarde & douée qu’un jaguar en pleine broussaille. Alors, elle était convaincue d’une chose : elle n’avait aucune chance.
Elle avait cette idée en tête : se laisser mourir. Mais bon, tout le monde sait parfaitement que quand on se laisse mourir volontairement, quand on sent la mort près de notre oreille, nous souffler délicatement de la suivre, que ce n’était rien. On sait parfaitement qu’un instinct de survie surgit au dernier moment, il fait en sorte de nous remettre sur le bon chemin, de faire rebattre notre cœur comme un hamster dans sa roue, même si nous n’étions pas d’accord. Alors oui, elle abandonna rapidement cette idée & se remit à galoper. Elle ressentit de nouveau ses sabots choquer sur le sol, elle ressentit de nouveau son cœur couiner car il n’en pouvait plus & pourtant elle était là. Perdre connaissance ? Apparemment, ça ne lui était jamais arrivé durant cet Ouragan. Elle se demandait bien pourquoi d’ailleurs. Peut-être parce qu’elle tenait de l’endurance de son père, de la lignée arabe pure qu’il avait dans le sang. Oui sans doute. Les arabes étaient les fils du désert, ils savaient se débrouiller malgré les pires cataclysmes. & voilà, qu’elle en avait la preuve.
Mais quand elle avait vu cette source, elle ne put résister bien longtemps. Ce n’était pas normal de pouvoir résister à une telle source d’hydratation alors qu’elle a courut aussi longtemps qu’un mustang durant une tempête de sable. Ah pardon, c’était chez les chevaux arabes, ça. Mais bon faut me pardonner, c’est la fatigue. Elle trotta alors vers cette source. Bien sûr, comme animal ou personne dôtée d’un cerveau, elle eut une pensée cohérente, une question pertinente : « & si c’était un mirage ? » Si ça l’était, tant pis. Elle se laisserait alors mourir sur le sable & cette fois sans résister. Elle n’aurait plus rien à y gagner. Mais quand ses naseaux touchèrent, non sans crainte, la surface, elle crut mourir sur place, de bonheur. Cet eau était bien réelle, & succulente d’ailleurs. Quoique, peut-être pensait-elle cela car ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas bu autrement qu’en suçant un caillou. Elle était faite pour survivre, elle le savait maintenant. Car elle avait la débrouillardise de sa mère & l’ingéniosité de son père. Elle ferait sans doute une bonne jument dominante, sachant parfaitement se débrouiller, même en terrain hostile. Sucer un caillou, jamais elle ne se serait cru capable de tomber aussi bas pour pouvoir survivre.
Soudain, une voix. La jument redressa alors la tête & ses oreilles. « Jealousy » Mais b*rd*l … Personne à part … JEWEL ! Ne connaissait son surnom. Elle posa alors un regard brillant d’émotion sur son Opposé & cru une nouvelle fois tomber dans les vap’ ou mourir de bonheur. Comment cette jument avait-elle pu la retrouver ? Comment avait-elle pu survivre surtout ? Elle, si fragile, si douce … Elle n’aurait jamais pu imaginer la revoir ici. Oh bien sûr, ne pensez pas qu’elle ne soit pas contente de la revoir, c’était bien le contraire mais elle était tellement étonnée qu’elle ne pu rien dire. Elle la laissa parler sans rien dire. Bon dieu, mais … Sa petite puce était là, devant elle. Sa seule amie. « Jewy … Tu m’as tellement manqué, si tu savais. J’ai vu ma mère morte ce matin, dans des gravas & j’ai cru que la même chose t’arriverait. Mais tu es devant moi, maintenant. Ta robe sera propre quand je t’aurai bien laver, & puis la mienne aussi d’ailleurs. On voit même plus mes beaux points si exceptionnels. Je crois que Lyoka & les autres ont disparu, je ne les ai jamais vu. On est les seules, comme d’habitude. Les seules warriors, ma biche ! » Elle voulait faire la forte, certes. Mais les larmes & sa voix brisée prouvaient le contraire. Personne ne l’avait vu comme ça, même pas sa propre mère.
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| | | Jewel J'ai trop de sex-appeal, quand je me regarde parfois je jouis.
Puf : [ « Angie ] Messages : 361 Age : 28 Date d'inscription : 08/03/2011
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| Sujet: Re: Runaway || Jewy ♥ Sam 25 Juin - 11:50 | |
| On m’a souvent dit que j’avais un cœur semblable à un désert. Un caillou, qu’on m’a dit. Que je ne pouvais rien ressentir à part l’amour que je me portais. Au début, j’ai été triste. Triste de savoir que quelqu’un pensait que j’étais insensible, sans cœur, une machine, un monstre… Ce qui était totalement l’inverse. J’avais des sentiments, des vrais, qui ébranlaient tous les jours mon cœur. L’amour, l’amitié, la trahison, la joie, le bonheur, la tristesse, la douleur… Surtout la douleur en ce moment, je devais l’avouer. L’adrénaline de nos retrouvailles commençaient à s’insinuer dans mes veines, accaparer mes vaisseaux sanguins. Mais bordel il fallait que je dorme. Il me fallait une bonne nuit de sommeil, assimiler tout ce qu’il venait de m’arriver, essayer de retrouver quelques neurones qui s’étaient perdus en cours de route, et surtout, me reposer. Je n’en pouvais plus. Cela me coûtait de l’avouer, oh oui ! J’étais forte et fière ! Mais sur ce coup-là, je m’étais fais piégée comme une débutante. Une cage de pierre et une laisse de feuilles, youpi. Je m’en étais sortie, non sans mal. Je me doutais que l’Ouragan n’en avait pas terminé avec nous, autant ne pas se voiler la face… il fallait que je sois en pleine forme lorsque ce connard se pointerai. Cette fois-ci, je ferai la peau à la Mort, elle n’aurait même pas le temps de m’effleurer que je serais déjà à plusieurs kilomètres. Il le fallait. Je devais survivre. J’essayais de me conforter dans l’idée que c’était mon destin.
Forcément, comme je ne croyais pas au destin, cela rendait la chose beaucoup plus difficile. Seulement j’essayais d’y croire. Je voulais me rattacher à quelque chose de dur, de précis, de fiable. Un destin… Jalousie semblait aussi paumée que moi, sur ce coup-là. La mère de ma Jealous était morte… on lui avait pris son âme, son souffle s’était échappé de son corps. Je n’avais jamais été douée pour réconforter les gens, mais je comptais sur mon bavardage légendaire pour essayer d’arranger les choses. « - Oh, ma Jalousie… Je suis désolée pour ta mère. Je n’ai pas encore trouvé la mienne. ( ramenons un peu le sujet à ta petite personne –‘ ) » Je préférais enchaîner sur quelque chose d’autre que cette nouvelle assez tragique. « - Tu veux qu’on y retourne pour faire… quelque chose de plus… euh, noble ? » Moi et le tact, ça faisait deux, on était d’accord. Piquée au vif, je répondis un peu plus sèchement que prévu : « - Tu ne me fais pas assez confiance pour rester en vie ? Ok, j’ai eu quelques soucis techniques, mais tout de même ! » Je lui souris tristement, lui lançant constater les ravages sur ma pauvre robe. Elle me promis qu’elle serait propre et qu’elle m’aiderait à la faire briller. « - On prendra un bon bain quand tout ça sera terminé ! » Je hochai affirmativement la tête comme pour accepter moi-même mes paroles. Vous, savez, ce petit hochement de tête condescendant qui donne envie d’arracher la tête à l’autre ? Dans ce cas-là, c’était amical, néanmoins, seule Jalousie avait droit à un traitement de faveur, n’allez pas croire. Elle était « a part ». Il y avait vous & il y avait elle, tout simplement. « - On est tellement belles que la Mort a eu mal aux yeux et elle est partie en hurlant ! Elle est juste jalouse, cette potiche… Au fait ! Cela fait combien de temps que l’Ouragan a commencé ? J’ai perdu toute notion du temps, à dire vrai… Je me sens un peu paumée. Dis-moi, tu ne veux pas venir avec moi dans l’eau pour discuter ? » J’avais mal. Maintenant le moment d’émotion dépassé, il fallait que je retourne dans cette Source. Mes membres semblaient moins lourds, moins douloureux. C’était agréable. Et puis une nouvelle couche de poussière s’était collée à ma robe. Comment faire pour qu’elle me lâche ?! On aurait presque dit un régiment de mouches. Affreux.
- Oui, c’est bon princesse, tu vas t’en remettre. – Pardon ?! J’en ai marre que tu essayes de me faire changer. Tu n’y arriveras pas. La preuve, tu es moi, et donc tu es comme moi. Horrible, ein ? Tu auras beau critiquer ce que je fais, ce que je dis, même ce que je pense, tu seras toujours comme MOI et personne d’autre. Oh, bien sûr, bien logée dans un coin de ma tête, tu te crois forte et fière, ein ? Mais tu ne peux RIEN contre moi. Je suis la plus belle & la plus forte – avec Jalousie – je te rappelle. Alors ce serait m’offenser que de l’oublier. Bien aimable à toi. – Et voilà que tu recommences ! – Je sais même pas pourquoi je continue de te parler. Je me pose la question à chaque fois, tu le sais ça ?! – Et je t’ai déjà répondue. Ne supportant pas de discuter avec ce que j’appelais conscience, je décidai de reprendre là où je m’étais arrêtée avec ma sœur de cœur, à défaut d’être ma sœur de sang. « - Je n’ai pas trouvé Bad Lucky ou Opium, mais je garde espoir. Le territoire est grand. Nous retrouverons le troupeau. Il faut cependant qu’on se repose un peu, avant, tu ne crois pas ? » Je n’avais pas toujours trois neurones en état de marche, alors il fallait faire avec. Je mourrais de fatigue et si je pouvais tomber dans les Bras de Morphée, là, maintenant, je ne dirais pas non. Qui sait combien de temps je dormirais encore… ?
Ce qui me désarçonnait le plus avec Jalousie, c’était combien elle pouvait modifier mon caractère. J’étais douce avec elle, et une parte de mon égoïsme s’effaçait légèrement. J’aurais été avec quelqu’un d’autre, je ne lui aurais même pas demandé son avis. On me suit, un point c’est tout. Et si t’es pas content, bah c’est le même tarif. C’était stupéfiant, voir même terrifiant. J’avais peur de me perdre à force de côtoyer cette jument, la seule que je respectais. ( Je ne cachais même pas mon effronterie devant ma mère, alors quelqu’un d’autre… ! ) Il fallait que je trouve un nouveau punching-ball, pour nous deux, histoire de voir si j’avais ou non perdu mes facultés… | |
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| Sujet: Re: Runaway || Jewy ♥ Sam 25 Juin - 15:58 | |
| Un cœur de pierre, voilà comment on comparer souvent la jument. D’après plusieurs personnes l’ayant côtoyé, elle ne fait pas partie de ces chevaux qui laissent parler les sentiments, ou même qui possèdent un cœur capable de ressentir quelque chose en particulier. Elle était belle, magnifique même, mais son cœur n’existe pas : ou tout du moins c’est ce qu’elle laisse paraitre aux yeux de tous. Un cœur ? Elle en avait un, bien évidemment mais jamais elle ne le dirait à personne. Elle ferait semblant de ne rien ressentir, d’être tout simplement une machine à jouer la comédie, une marionnette de ventriloque. Oui, voilà, ce qu’elle adorait faire. Elle adorait faire semblant, faire croire aux gens des choses que seule elle, sait qu’elles sont fausses. Voir leur réaction, les laisser mariner sans rien dire. & c’est ce qu’elle faisait vis-à-vis de son cœur. & voir les gens la détester tout simplement car elle était insensible, c’était limite jouissif.
Bien sûr, elle se moquait parfaitement de ce que pouvait penser les autres vis-à-vis d’elle-même. Ils la détestaient, eh bien, tant pis pour eux. Ils perdent quelque chose en la détestant mais elle s’en fichait tout particulièrement. Elle s’aimait assez pour se satisfaire toute seule. La vie lui a offert un ego surdimensionné, lui permettant ainsi de se conforter dans une idée. Une idée que peu approuvaient mais ça lui était égal : « elle était belle, magnifique & le regard des autres était plus un éloge pour elle qu’une torture. » Voilà ce qu’elle ne cessait de penser. Ils disent tous la même chose, qu’ils ne veulent plus avoir affaire avec elle, & pourtant ils ne cessent tous de la regarder. Alors, ils devraient avouer la vérité, ils ne peuvent s’empêcher de la regarder. Sa couleur exceptionnelle attire tant le regard des autres, qu’ils ne cessent de la regarder. Les regards glissent sur sa robe comme une pluie fine & réconfortante lors d’un soir d’été. Ils croient la blesser en la regardant avec mépris, mais c’est bien le contraire. Mépris ou pas, ils la regardent, ainsi donc c’était la même chose pour elle : ça réconforter son ego & son cœur qu’elle était la plus belle de toutes les juments possibles sur cette Terre.
& bien sûr, la Mort avait sans doute pensé la même chose : « mais comment tuer une si belle créature ? », avait-elle pensé. Ainsi donc, elle avait survécu car la Mort l’avait décidé. Mais ce que ne sait pas cette pauvre jument, dont l’ego est aussi imposant qu’un cétacé sur une plage, c’est que la mort avait tout simplement fait son travail. Si elle voit une âme qui se bat comme pas possible pour survivre, elle décide alors de la laisser sur cette Terre. Tout simplement car d’après elle, elle mérite de vivre & donc de jouir des bons moments sur la Terre. Elle viendrait la reprendre une prochaine fois, quand ce sera véritablement son Heure. Mais actuellement, ce n’était pas celle de la petite jument souris. Bien sûr, elle l’avait poursuivi durant des jours, elle avait rit parfois en la voyant souffrir mais au final, quand elle s’était penchée sur elle – quand la jument avait décidé de tout abandonné - & que cette dernière avait de nouveau résisté : elle avait abandonné. Si une pauvre jument telle que Jalousie résiste à un tel point, c’est qu’elle devait continuer de vivre. Son Destin l’avait décidé & la Mort devait le respecter. La vie était encore imprégnée en elle, comme une plaque de sang sur du bois, que la Mort avait lâché le morceau. Elle avait trouvé plus judicieux de s’attaquer à quelqu’un d’autre …
Le Destin ? Jalousie ne savait pas vraiment si elle devait y croire ou non. Parfois, elle y croyait, mais d’autres fois, elle laissait tomber. La fatalité & le Destin sont deux choses totalement différentes & pourtant elles vont parfaitement bien ensemble. « La fatalité est la sœur du Destin. » Cette phrase forme un oxymore, mais elle permet aussi de voir que la Fatalité ne peut pas vivre sans le Destin. Ils vont tous les deux ensembles comme la Vie & la Mort. En parlant de Mort, quand elle avait vu sa mère gisante ainsi sous des gravas, son cœur s’était arrêté aussi rapidement qu’il avait apprit à battre. Ce jour-là, la Mort était derrière elle, à manger du popcorn & à attendre de pouvoir passer à l’attaque. Mais elle avait fini par partir en injuriant car la jument ne mourra pas ce soir. Quand elle entendit la phrase de Jewel, elle fit une légère moue qui montrait qu’elle était un minimum compatissante, ce qui est étonnant & très rare chez elle, soyez-en sûrs. « On la retrouvera ta mère … Mais moi, imagines, la mienne était morte. Elle ne bougeait plus. » & vas-y que je repasse à la première personne du singulier. C’est dingue comme deux égocentriques ensemble quand elles parlent sont égoïstes … « Bah on va avoir un peu de mal quand même … Elle est sous des tonnes de rochers. & si on les déplace, ils vont nous tomber dessus. Mais merci quand même Jewy. » Bon certes la petite jument n’avait pas été très tactile, mais elle la connaissait tellement & depuis tant d’années que maintenant elle n’y faisait plus attention. La remerciant simplement de son attention, car elle savait combien Jewel faisait un effort pour ne plus penser à elle. Parce que Jalousie faisait le même effort. « Oh ! Excuse-moi ma biche, mais il me faut comprendre tu es plus fragile que moi alors oui j’ai douté de ta survie. Mais ce n’était pas méchant, je m’inquiétais simplement pour toi. » Elle n’avait vraiment pas voulu la blesser, loin de là. Mais Jewel était beaucoup moins débrouillarde qu’elle, alors oui, elle savait parfaitement que si elles étaient toutes seules sur une île déserte, Jalousie serait sans doute la seule survivante. Mais ça, elle ne le lui dira jamais. « Oooh un bain … Rien que d’y penser, j’imagine déjà la scène : une plage, nous dans l’eau, la saleté s’en allant, le bonheur d’être propre. Mon dieu Jewel. Que j’ai hâte de retrouver ma robe propre, car là je ressemble à une souillon & c’est parfaitement intolérable, surtout quand on sait mes origines. » Elle se la pète ? Non pas du tout. Elle dit la vérité. Ses origines viennent des princes du Désert, elle fait partie d’une lignée royale alors se retrouver sale comme un pou, c’était limite honteux pour elle. « La Mort a eu peur de nous. On l’a éblouie telles des Anges & elle s’est enfuie comme un lapin devant un renard. C’est pathétique. Je ne sais pas du tout … Mais cet Ouragan est interminable j’ai l’impression. Owi ! Je viens avec toi dans l’eau, ça me fera du bien & je suis contente de te revoir, donc je compte bien en profiter. » Aller dans l’eau lui ferait le plus grand bien. Son corps tout entier couine & grince dés qu’elle fait un pas tant ses muscles sont endoloris. Alors, elle sait parfaitement à quel point l’eau peut permettre aux muscles de se ressaisir. C’est bien pour cela qu’elle est bien décidée à suivre la jeune jument dans cette eau. Nager … Ca faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas nagé, alors maintenant qu’il y avait une Source près d’elles, elle comptait bien en profiter. L’eau c’est la meilleure guérison pour n’importe qui, fallait bien l’avouer.
« Je pense que se reposer est une bonne idée oui. Car ce n’est pas avec des jours d’insomnies que nous allons être en forme pour retrouver le Troupeau, alors oui, profitons de ce moment de paix pour dormir. » Le repos … Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormit ? Elle n’en savait rien, vraiment rien. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle n’attendait que cela. Que Morphée vienne tapoter sur son épaule avec un grand sourire & la prenne dans ses bras pour qu’elle dorme. Mon dieu ce que ça pouvait faire du bien de dormir, imaginait-elle, mais maintenant qu’elles sont tranquilles, elle compte bien en profiter.
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| | | Jewel J'ai trop de sex-appeal, quand je me regarde parfois je jouis.
Puf : [ « Angie ] Messages : 361 Age : 28 Date d'inscription : 08/03/2011
Libre : Oui. =D
Mon personnage Nom: Jewel. Age: Cinq ans. Relations:
| Sujet: Re: Runaway || Jewy ♥ Dim 26 Juin - 1:23 | |
| LEVEL ONE. ou comment survivre dans un monde dévasté par une monstrueuse tempête.
Elle ne bougeait plus. J’imaginais la gueule d’ange de ma mère, mortifiée.. J’avais longtemps fais chier ma génitrice, je le reconnaissais. Je la traitais de tous les noms, critiquait tout ce qu’elle faisait, disait… parfois même jusqu’à sa respiration.. Ce n’était pas ma faute si elle respirait trop fort ! Je n’arrivais jamais à dormir. Pourtant, si je la trouvais, là, étendue sur le sol, aussi froide que la roche… Non, je n’osais même pas l’imaginer… Je m’ébrouai, chassant les frissons qui remontaient le long de mon dos. Ce fut la voix de Jalousie qui me ramena à la réalité, m’arrachant à mon grand soulagement au cauchemar irréel que je venais de vivre en l’espace de quelques malheureuses secondes. Elle me remercia pour ma proposition, m’expliquant que c’était techniquement impossible. Ok, de toute façon, ça ne m’enchantais pas plus que ça d’aller déterrer un cadavre pour le remettre ailleurs. Je l’aurais fais pour les beaux yeux de Jalousie ( surtout que du côté saleté, j’avais mon compte, un peu plus ou un peu moins, cela ne faisait pas une très grande différence… ). Je préférais ne pas trop me mettre en danger même pour quelqu’un comme Jealousy… Je vous avais prévenus : je suis lâche.
Fragile ? .. Oui, je l’étais. J’étais frêle, et c’est ce qui me rendait belle. Je n’avais jamais eu besoin de me battre pour obtenir ma survie. Habituellement, je laissais les autres le faire à ma place. C’était outrageant de voir que j’avais été si peu confrontée à la « vraie » vie, avant. Avant l’Ouragan. Je venais de me rendre compte qu’à cause de ma superficialité – mon dieu, partir en excursion m’aurait drôlement salie ! – j’étais passée à côté d’étapes importants qui auraient pu m’aider dans des cas comme celui-ci. J’estimais désormais que j’avais eu mon compte de péripéties en tout genre, et que j’avais bien mérité une petite pause. Toute les escapades que je n’avais pas faite étant gamines étaient revenues au triple galop, m’avaient percutée, et maintenant j’avais toute l’expérience qu’une bonne jument se devait d’avoir… peut-être pas celle du combat, mais si un jour je rêvais de devenir une fière & belle dominante, il me faudrait forcément en arriver aux sabots. Cela ne m’effrayait pas plus que cela. J’étais généralement douée dans tout ce que j’entreprenais, je ne voyais pas pourquoi ce serait différent dans ce cas-là. J’avas une lâcheté & un instinct de survie assez développés pour m’en aller lorsque je savais que le danger était trop grand, et c’est ce qui m’avait tenu en vie ces derniers jours… ou tout du moins, ces derniers temps. La Pommelée roucoula rien qu’à l’énonciation d’un bon bain. L’eau n’était pas extrêmement chaude, néanmoins l’envie de plonger dans cette étendue aquatique me déclenchait des secousses dans chacun de mes membres. Pire encore, tout mon corps vibrait d’envie de se jeter dans l’eau. A cause de la saleté, cependant pour mes douleurs musculaires aussi. Malheureusement Jalousie enchaîna, et me fit miroiter des choses que je savais impossible à obtenir dans l’immédiat. Et dieu seul sait combien cela me frustrait de ne pas obtenir ce que je vouais, quand je le voulais, dès que je le voulais. J’avais envie de cette plage de sable fin dont elle me parlait. De cette eau transparente qui lécherait mes sabots, grignoterait mes boulets, grimperait au niveau de jarrets, chatouillerait mes épaules, mon ventre, mon poitrail, sucerait mon encolure, ma queue, ma crinière, mes flancs, aspirant toute la saleté qu’il était possible de retirer sur ma carcasse. Voir le nuage noir s’éparpiller dans l’eau, s’écarter de moi, simplement… Je croyais presque entendre le ricanement d’une mouette, le chuchotis d’une vague perler autour de moi… Le va-et-vient incessant du ressac, le sable crissant sous mes sabots, l’odeur salée et marine de l’endroit… Elle parla furtivement de la peur, d’un lapin & d’un renard. Dans ma tête, cela fit une toute autre histoire, mais je m’en fichais. J’étais rentrée dans l’eau sans que je ne m’en rende bien compte, sentant juste mes membres se décontracter délicatement. J’avais peur de m’endormir là, maintenant, dans cette eau tourbillonnante, qui me berçait dangereusement. S’endormir dans une Source n’était pas la meilleure des choses à faire pour rester en vie, et sans une expérience enfantine je pouvais le deviner toute seule. Pourtant le sommeil m’appelait, il m’attirait à lui, m’étreignait comme il le pouvait. Je me sentais piquer du nez, les paupières lourdes. D’un seul coup je m’éveillais, et me décidai à nager. Il me fit plusieurs fois ce coup-là, c’t’enfoiré de première, toutefois je su le contrer à chacune de ses tentatives, à ma plus grande fierté.
[… ]
Après avoir passé de longues minutes à rire d’anecdotes déjà répétées une centaine de fois avec Jalousie, je ne pus continuer de lutter contre le sommeil. Il fallait vraiment que je dorme. Etonnamment, conscience n’était pas revenue frapper à ma porte et m’avait laissée tranquille. Peut-être que cela nous puisait trop d’énergie de nous parler à nous même ? C’était une question sur laquelle je me pencherais un jour, quoique par aujourd’hui. J’étais au bord de l’a somnolences, et je commençais à voir des ombres se former aux commissures de mes paupières. Les rêves avaient pris d’assaut mon cerveau éveillé, et ce n’était pas bon du tout. J’étais un minimum propre, je pouvais donc sortir de cette étendue glaciale sans crainte. « - Il faut vraiment que je m’allonge & que je ferme les yeux… on peut quand même continuer de discuter sous un bosquet, tu ne crois pas ? Il faut déjà qu’on trouve un endroit sûr. Je pense que les prédateurs ont sacrément les crocs avec tout ça. Même moi, je commence à entendre mon ventre protester contre toutes ces émotions ! L’Aube ne va pas tarder à se lever, nous serons aussi repérables qu’un mouton au milieu d’un pré. Profitons de quelques heures de repos. » J’avais envie de continuer nos bavardages de pestes, de me moquer de la robe de Stacy, de la stupidité d’Hina et du caractère d’Izzie, malheureusement mon instinct de survie primait , une fois de plus. Lorsque je serais bien à l’abris quelque part dans une forêt, je me sentirais mieux, et déjà revigorée, je le savais. Je sortis doucement de l’eau, essayant de ne pas faire de mouvements brusques. L’eau avait fripé ma peau, collé mon poil déjà peu épais contre ma carcasse. Les os de mon ventre ressortir légèrement, et mon ventre cria famine. Depuis combien de temps n’avais-je pas mangé ? En tout cas, je semblais avoir maigris. Auparavant, maigrir un peu ne m’aurait pas dérangée. Aujourd’hui, si. On voyait certains de mes os, et c’était tout sauf stylé. Il fallait y remédier, et vite. Quelque chose me poussait à croire que l’herbe aurait le goût de la centre et l’odeur du charbon. Rien autour de moi ne me donnait envie de grignoter. Aucune feuille n’avait été épargnée. Les branches étaient brisées sous nos sabots, méchamment arrachées. Les autres étaient trop poussiéreuses pour être mangeable. Autour de nous, il n’y avait plus que désolation. « - Finalement, je crois que nous ne sommes pas au bout de nos peines. Nous entrons dans le niveau un. » | |
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