Et c'est ainsi qu'il parti.

APOLOGIZE DEATH

La Veille.

Le matin n'allait pas tarder à se lever. Pour Apologize, ce serait une journée comme une autre, sans grands évènements. L'étalon bai se trouvait au beau milieu de la forêt, sa terre de prédilection. Il aimait se sentir protégé des prédateurs par les arbres imposants. Il aimait cette atmosphère de paix qui régnait. Il aimait entendre le chant familier des oiseaux. Il se sentait chez lui, et ce sentiment, il ne l'avait pas ressenti depuis fort longtemps. Il avait l'impression d’appartenir au groupe des habitants de la forêt. Ces derniers n'étaient pas dangereux pour lui. Ou du moins, la majorité. Il se souviendrait pendant un long moment de ce sanglier qui lui avait foncé dessus sans raisons apparentes ou ce renard particulièrement hostile. En fait, il s'était avéré que c'était une femelle qui voulait seulement protéger ses petits. un comportement tout à fait compréhensible. Il s'arrêta devant l'un des plus grands arbres et leva les yeux aux ciel. Les premières lueurs du jour se faisaient voir. Il ferma les yeux et inspira lentement cet air pur. Il était heureux. il se sentait vivre. c'était la première fois qu'il ressentait ce bien être, cette paix en lui même depuis des années. Il ne pouvait définir ce qu'il ressentait à ce moment là, mais c'était merveilleux. Il ne voulait pas que ça s'arrête, jamais, et il savait que ça ne s'arrêterait pas. Il n'avait pas d'obligation ailleurs. Il vivait seul depuis toujours, qu'il décide alors de rester dans cette forêt ne changerait pas le monde. Personne ne le remarquerait, personne ne s’inquiéterait. Il voulait y vivre jusqu'à la fin de sa vie, c'est-à-dire pendant des années et des années. Il se sentait tellement vivant, tellement bien. Il se rendit compte qu'il avait perdu trop d'années à aller et venir sans but. Cette forêt avait déclenché quelque chose d'incroyable chez lui et il lui en été énormément reconnaissant.

Lorsqu'il ouvrit les yeux, le ciel était bien plus clair. La lune avait laissée place au soleil, mais quelques étoiles étaient encore visibles pour seulement quelques minutes. La forêt s'éveillait lentement, sortant de la paix et du calme de la nuit. Un petit oiseau brun se posa sur l'une des branche de l'arbre en face d'Apologize et entama un petit chant joyeux qui fit sortir l'étalon. il avait l'impression que l'oiseau lui disait bonjour et lui faisait partager un peu de sa bonne humeur et sa joie de vivre. Mais il n'en avait pas besoin, il en avait déjà beaucoup. Il lui envoya un "merci" silencieux, tout en sachant pertinemment que l'oiseau ne le recevrait pas. Ceci fait, il continua sa marcher vers un petit ruisseau, presque à sec. La chaleur atteignait tout le monde, même dans la forêt. Il se désaltéra en essayant de ne pas trop avaler d'eau. Il n'était pas le seul à venir boire ici. D'ailleurs, il voyait un buisson bouger. L'animal devait attendre qu'il s'en aille, et c'est ce qu'il fit. Il savait que sa grande taille le rendait effrayant pour la plupart des habitants de la forêt et il en était peiné, mais c'était ainsi. Il ne pouvait pas leur faire comprendre qu'ils n'avaient rien à craindre. Il ne pouvait pas leur parler. Il ne pouvait parler à personne. Il était seul, comme il l'avait toujours été, ou presque. Au final, cela ne lui posait même pas de problèmes, il se sentait mieux.

Le jour était à présent bien là, ne laissant aucunes marques de la nuit. Le ciel était bleu, la journée s'annonçait chaude, et c'était dans ces moments là qu'Apologize était heureux d'être parmi la fraîcheurs des ombres d'arbres. il n'enviait pas ceux qui se trouvaient sur des espaces vastes, comme le canyon ou la plaine, là où le soleil tapait fort. L'étalon marchait en savourant chaque pas, comme s'il marchait sur un nuage. Il avait du mal à croire que tout ce qui voyait devant lui était réel. Soudain, il entendit un bruit de pas, comme si quelque chose s'approchait de lui. Il lui semblait entendre le bruit familier des sabots d'un cheval mais préféra attendre et s'en assurer, ne voulant pas se jeter dans la gueule du loup. qui sait quel type d'animal ça pouvait être. Malgré toute l'admiration qu'il portait aux animaux de la forêt, il ne souhaite absolument pas se retrouver une fois encore face à un sanglier. L'animal s'approcha, et l'étalon bai n'eu pas de mal à l'identifier. Un cheval. Blanc. Une jument, typée arabe, comme lui, avec un regard qui lui était familier. Et soudain, il comprit. Il ne pu s'empêcher de pousser un petit cri de surprise. Si seulement il s'attendait à la voir débarquer !« Fairy ! Mais que ... que fais-tu ici ?!
- Mon cher frère ! Tu m'as tellement manqué depuis toutes ces années !» Il constata avec émerveillement qu'elle n'avait pas changé. Elle était toujours autant magnifique, avec sa tête fine et expressive. La plus belle jument du monde entier ! Cependant, il remarqua que son ventre était plutôt arrondit. Remarquant son regard insistant, Fairy lui répondit en souriant à une question qui n'avait pas besoin d'être posée pour se faire comprendre. « Oui, j'attends un heureux évènement. Apologize, je suis si heureuse ! Je vit avec un étalon merveilleux, j'attends mon premier poulain et je te retrouve enfin depuis des années et des années. Nous étions poulains la dernière fois, tu te souviens ?» Oh ça oui, il s'en souvenait. C'était un souvenir douloureux pour lui. Il avait dû quitter ses parents et sa soeur, victimes de la famine alors qu'il n'était qu'un petit poulain. C'était presque un miracle qu'il ai survécu. Disons qu'il avait rencontré les bonnes personnes au bon moment. Mais il ne voulait pas repenser au passé, raison pour laquelle il n'avait jamais parlé de cette partie de sa vie. Il n'en avait parlé nulle part. « Mais n'en parlons plus ! reprit-elle. Que deviens-tu ?» Apologize émit un petit sourire. Que devenait-il ? Il aurait été en présence de quelqu'un d'autre, il n'aurait jamais évoqué son passé, mais il était en face de sa soeur. Alors il fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait auparavant. Il dévoila entièrement son passé, son histoire ...